❅ Noël ❅
Vos cadeaux préférés
Par budget
E-shop
Vêtements
Par catégorie
Par style
Par critère
Chaussures
Par catégorie
Par critère
Accessoires
Par catégorie
Par critère
Sacs
Par catégorie
Par critère
Catalogue
Vêtements
Par catégorie
Par style
Par critère
Chaussures
Par catégorie
Par critère
Accessoires
Par catégorie
Par critère
Sacs
Par catégorie
Par critère
Lookbook
Concept
La mission WeDressFair
Emmenons la société vers une mode soutenable
Le problème de la mode
L’impact de la mode
Les fiches pratiques
On vous aide à comprendre
Nos enquêtes
On décrypte la mode
🕓 Temps de lecture : 5 minutes
Ecrit par Marie le 24 février 2023
À ne surtout pas confondre avec les fibres synthétiques, ou naturelles, les fibres artificielles sont issues de matières premières naturelles et fabriquées à l’aide d’un traitement chimique.
Les fibres naturelles, elles, sont uniquement d'origine végétale (le lin, le coton) ou animale (la laine, le cachemire…).
Quant aux fibres synthétiques, celles-ci sont dérivées de composés plastiques, d'origine pétrochimique. Donc pas du tout de matières premières naturelles… Parmi elles, on retrouve le polyester, le polyamide, l’acrylique et l'élasthanne.
Revenons à nos fibres artificielles. Il en existe plusieurs, mais la plus connue reste la viscose. Comment est-elle fabriquée ? Quel est son impact environnemental et social ? Qu’en est-il des autres fibres artificielles, comme l'Ecovero®, le tencel et le modal ?
Voici un petit tour d'horizon.
Une fibre artificielle est une fibre chimique conçue à partir de matières premières naturelles organiques (cellulose extraite de végétaux ou protéines animales et végétales), ou inorganiques.
Pour la petite histoire, la fibre artificielle est une création dont les origines remontent aux années 1665, lorsque la soie naturelle était un objet de convoitise et de fascination. Bien que légère, isolante, douce et brillante, cette matière est aussi très coûteuse et fragile.
Ainsi, pour créer un substitut à la soie, moins cher et plus robuste, les scientifiques ont décidé d’étudier la composition du liquide que sécrète le ver à soie. Deux siècles plus tard, ils y parviennent grâce à un traitement chimique de la cellulose contenue dans la pulpe de bois. Il s’agit d’une fibre artificielle filable, facile à fabriquer et à entretenir. Que demander de plus ?
D’abord nommée “soie artificielle”, elle est aujourd’hui connue sous le nom de “viscose” (histoire d’éviter toutes confusions !). Introduite au monde au début du XXème siècle, elle s’impose sans grande difficulté. La raison ? Elle est bon marché !
C’est donc la viscose qui est à l'origine du développement des fibres dites artificielles. Aujourd’hui, cette famille de fibres comprend aussi des variantes, comme le tencel, lyocell et le modal.
La viscose, qui est la principale fibre artificielle, est issue d’un procédé chimique. Celui-ci crée des fibres artificielles à partir de cellulose végétale. De nombreuses fibres végétales peuvent être utilisées pour concevoir la viscose. Par exemple, le coton, le bambou ou encore l’eucalyptus.
Lors de la création, on fait appel à un mélange de sulfate de soude et d’acide citrique, permettant d’extraire la cellulose végétale des fibres naturelles. Dans un deuxième temps, on ajoute du disulfure de carbone, transformant le mélange en pâte végétale. Celle-ci sera enfin tirée et tissée. Les fils seront refroidis avec des sulfates.
Vous l’aurez deviné, ce procédé chimique a un certain impact sur la planète. En effet, l’acide citrique et le sulfate de soude sont des produits toxiques, qu’on recycle rarement. Parfois même, ceux-ci sont rejetés dans la nature, polluant ainsi les écosystèmes. Le disulfure de carbone n’est pas mieux, car il est toxique, inflammable et très volatile, causant une pollution de l’air considérable.
La fabrication de fibres artificielles demande aussi un quantité d’eau importante. De plus, elle gaspille de nombreux plants naturels, ce qui participe à la déforestation. Pour preuve, il faut compter environ 1 kilo de fibres naturelles pour obtenir 40 grammes de viscose régénérée ! On estime à 30% la production de viscose provenant de forêts en danger.
D’un point de vue social, les travailleurs sont perpétuellement en contact avec des agents chimiques, sans pour autant être correctement équipés. Cela peut donc avoir des conséquences sur leur santé. Sans parler de ces mêmes agents qui se retrouvent au contact même de la peau du consommateur, une fois transformés en vêtement.
Il existe des alternatives artificielles à la viscose. Par exemple, l'Ecovero®, matière écologique fabriquée par Lenzing®, une entreprise autrichienne. Produite à partir de pulpe de bois et de solvants, elle est solide, respirante, avec un toucher comparable à la soie.
Le bois exploité pour sa fabrication est issu de forêts durables, certifiées FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Pan European Forest Certification). La transformation du bois en tissu se fait selon des règles strictes de respect de l’environnement, imposées par l’EU Eco Label. À noter que ce label ne récompense que les produits dont l’impact sur la planète est bas (matières premières, fabrication, distribution et fin de cycle de vie).
En bref, l'Ecovero® consomme peu d’eau et son impact environnemental est minime comparé à la viscose. Vous pouvez d’ailleurs la retrouver dans les vêtements de la marque Armedangels.
Autre alternative durable à la viscose, le tencel (aussi appelé lyocell). Aussi produite à partir de pulpe de bois et d’un solvant non toxique, cette matière artificielle est très appréciée par les marques soucieuses de l’environnement. Pourquoi ? C’est un tissu respirant, robuste et comparable à la soie. D’ailleurs, il est souvent appelé “soie végétale”.
Les avantages du tencel :
La majeure partie du bois utilisé pour la production de tencel (lyocell) vient de forêts de pins, d’eucalyptus et de bambous plantées spécifiquement pour sa production. D’une part, ces forêts sont certifiées durables mais elles ne nécessitent que d’une faible consommation d’eau (l’eau de pluie suffit).
Le modal est aussi une fibre artificielle vertueuse avec une empreinte CO2 neutre. Sa production en circuit fermé, grâce au recyclage des produits utilisés dans sa fabrication, ainsi que sa faible consommation d’eau et l’exploitation de forêts labellisées, cette matière constitue une autre alternative écologique à la viscose.
Tags : Pour commencer